Salut !
Ça faisait longtemps que je n’avais pas mis de poèmes hein? (petit rire) Alors voila ma dernière oeuvre illustrée pour une fois!! Après avoir écrit "Histoire de Talisman" je croyais en avoir fini avec les poèmes de plusieurs pages mais visiblement non vu que "La route des cieux" est même plus longue que l’autre!! J’espère qu’il vous plaira…
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La route des cieux.
Dans le ciel seul existe,
La très vieille piste,
Menant à un univers parallèle,
Où réside le bonheur éternel.
Il suffit de lire les étoiles,
Pour en un instant lever le voile
Du terrible mystère,
Surplombant notre Terre.
Notre guide l’étoile du Berger,
Nous a un beau soir d’hiver présagé,
Qu’un enfant décrypterait le message,
Et ouvrirait par ce biais le passage.
Nous l’avons attendu des années,
Et le jour où enfin il est né,
Nous sûmes qu’il était le messie,
Car l’endroit où il était assis,
Fut subitement éclairé,
D‘un fabuleux halo doré.
Des années s’écoulèrent,
Et il grandit sur Terre,
Observant toutes les nuits les cieux,
Avec un sourire malicieux.
Chaque fois que quelqu’un venait le questionner,
Demandant si l’énigme était dénouée,
Il se levait et se sauvait dans la campagne,
Faisant voltiger derrière lui son pagne:
L‘enfant ne voulait pas rapporter,
Ce que les astres lui racontaient.
Sur ses épaules pesait un lourd fardeau,
Et nous ne lui fîmes jamais de cadeau.
Il aurait souhaité ne pas être différent,
Mais surtout représenter aux yeux de ses parents,
Bien plus qu’une clef ou un ustensile,
Pouvant leur rendre la vie plus facile.
Il était très dur d’accepter la vérité,
Cependant les étoiles le réconfortaient.
Quand nous comprîmes que nous nous étions trompés,
Il était trop tard pour pouvoir nous rattraper.
Nous étions aveuglés par le désir,
D‘accéder à un éternel plaisir,
Et nous ne remarquâmes nullement,
Qu’un enfant mourrait inutilement.
Mais de nous y conduire il n’avait point envie,
Même s’il savait que c’était le but de sa vie.
Alors l’étoile bienveillante,
L‘aida à remonter la pente,
Lui expliquant que tel était son devoir,
D‘un jour nous faire part de son savoir.
Telles furent ses parôles,
Qui lui dictèrent son rôle:
« Mon enfant, ta douleur ne me laisse pas de glace,
Mais bientôt à mes côtés tu reprendras ta place.
Accompli ton destin et soit fort mon fils,
Conduis ton peuple le plus loin que tu puisses!
J‘espère jusque dans mon territoire,
Qui n’apparaît aux hommes que le soir. »
Quand il nous rassembla un soir à minuit,
Nous ne remarquâmes pas tous ses ennuis:
Un bien triste sourire marquait son visage,
Et il ressemblait à un animal en cage.
Seulement nul n’y prêta attention,
Tous occupés par ses indications.
Il circulait une vieille légende,
Qui se répandait à travers les landes,
Disant que dans un désert lointain,
Un jour précis au petit matin,
Les dangereuses tempêtes de sables,
Deviendraient des escaliers traversables,
Grâce à la seule puissance de notre esprit.
Mais ne baissez jamais les bras je vous en pris,
C‘est aussi douloureux que sauter d’une tour,
Et vous n’aurez aucune chance de retour.
Notre périple fut des plus ardus,
Et maintes fois nous nous crûmes perdus.
Mais après de longues marches épuisantes,
Se tinrent devant nous les dunes dansantes.
Quand le sable daigna devenir,
Ce que souhaitait tant l’avenir,
Vers le bonheur convoité,
L‘ascension put débuter.
Nous nous moquions de ceux qui tombaient dans le vide,
Car nous étions malheureusement trop avides.
L‘élu des cieux en aidait le plus possible,
Mais sa volonté n’était pas invincible.
Il ne put tous nous secourir,
Et nombre d’entre nous périrent.
Quand nous parvînmes au sommet un soir,
Personne ne souhaitait s’asseoir,
Tant nous étions pressés de franchir le portail.
Mais l ‘enfant ne voulait pas finir son travail,
Et refusa fermement d’ouvrir la porte,
Jusqu’à ce que notre étoile lui rapporte,
Qu’il ne devait en aucun cas avoir peur,
Car dans peu de temps prendrait fin son malheur.
Nous étions alors au bord du ciel,
Et la limite n’était que partielle.
Il suffisait d’un pas pour que tous disparaissent,
La notion du temps, la vie et même la tristesse.
Alors résolus nous brisâmes la barrière,
Et l’un après l’autre passâmes la frontière.
Soudain un étrange phénomène survint:
Comme par magie tout notre groupe devint,
Une multitude de comètes,
Avec le messie à notre tête.
Débuta alors une course folle,
Et sans peur je vous donne ma parole:
Il aurait mieux fallu je pense,
Que jamais on ne la commence.
Devant nous l ‘enfant pleurait sans relâche,
Mais cela n’était pas un acte lâche.
Il n’avait plus aucune contrainte,
Et pouvait laisser sortir sa plainte.
Il s’était toujours retenu de sangloter,
Et sa douleur alors n’avait fait qu’augmenter.
Mais il s’était éclipsé de la scène,
Et pouvait enfin libérer sa peine.
Derrière lui s’écoulaient lentement ses pleurs,
Révélant petit à petit notre malheur:
Le firmament nous avait punis,
Et du bonheur nous étions bannis.
La joie à vie nous pensions avoir,
Mais nous nous sommes bien fait avoir.
Cet univers fantastique est sans limite,
Et la vie est longue pour ceux qu’il abrite.
Cependant le bonheur ne nous trouva pas,
Car la culpabilité nous rattrapa.
Aujourd’hui elle nous ronge encore,
Et nous souhaiterions être morts.
Mais telle est notre punition,
De n’avoir pour seule vision,
Que les larmes d’une existence gâchée,
Que nous avons rapidement déclenchées.
Alors si vous nous voyez faîtes une prière,
Car dans ce cas peut être prendra fin notre enfer.
Priez pour l’enfant des cieux!
Priez pour qu’il aille mieux!