Cris d’injustice
Salut !
Cette semaine je vous montre, non pas un de mes textes; mais celui de ma soeur jumelle , Nyome sur Internet !
Sa nouvelle porte sur le thème de mon post précédent, étant également le résultat d’un exercice de français où elle a voulu se surpasser.
Et d’après moi, elle y est arrivée !
Je vous serai donc reconnaissante (et elle encore plus) si vous pouviez donner votre avis sur le texte.
Bye et bonne lecture.
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Cris d’injustice
Le jeune homme que vous voyez là-bas, en costard-cravate, assis à son bureau : C’est Laurent. Il est informaticien depuis cinq ans dans la même boîte et il s’y plait bien. Ses collègues sont sympas et il gagne bien sa vie.
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(30 années auparavant)
Il est cinq heures du matin et une femme arrive, conduite par un taxi à l’hôpital de la Timône. Elle est installée dans une chambre individuelle et elle est prise en charge par les médecins. Son mari est à ses côtés et la soutient.
Et voilà Mia, qui sort encore de chez elle, comme tous les soirs … Elle a du mal à marcher avec ses talons aiguilles et les canettes de bière au sol. Elle porte une jupe très courte avec des collants transparents et un décolleté que le l’on pourrait appeler un présentoir. En fait, dans ce quartier délabré, elle fait parti du décor …
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(30 années auparavant)
Il est cinq heures du matin et une femme est allongée dans un petit lit branlant, en sueur. La bicoque est trop éloignée d’un hôpital pour y aller et ils ne peuvent prendre le bus par manque de moyens. La femme est entourée de ses proches et hurle.
Laurent se lève de sa chaise, une sorte de trône sur lequel il siège toute la journée et se dirige vers la porte ; il est temps de partir. Dans sa voiture, en rentrant chez lui, il pense à ses enfants qu’il va revoir après une longue journée et à sa petite femme qu’il adore. Il roule tranquillement, heureux.
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(30 années auparavant)
Dans l’hôpital, le soleil pointe le bout de son nez à l’horizon ; Laurent aussi. Sa mère le prend dans ses bras et l’embrasse. Il en a de la chance, ce petit être, d’être né avec une cuillère en argent dans la bouche …
Mia ne marche plus, ça fait depuis quelques heures qu’elle reste ici, à attendre. Elle est très mince, la vie est devenue trop cher et elle n’arrive plus à se nourrir. Elle commence à avoir mal au ventre, l’angoisse monte. Ses yeux tristes observent la rue , elle cherche son client : ce soir elle ne sera pas seule.
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(30 années auparavant)
Le silence se fait dans la bicoque et un petit cri apparait alors : Mia vient de naitre. Elle se met à pleurer, son premier cri de désespoir.
Lorsque nous naissons nous ne nous rendons pas compte que nous sommes déjà victime de l’injustice.
posted on mai 27th, 2008 at 19 h 48 min
posted on mai 28th, 2008 at 5 h 40 min
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