L’aiguille
Salut !
Ça y est : l’année est terminée ! Je n’avais pas tellement envie que les cours se terminent car alors je vois au bout des vacances se dessiner le profil de la terminale et au dessus de nos esprits insouciant peser la crainte de l’orientation.
Dans les dernières semaines de cours, en français, nous avons écrit des poèmes en proses. Voici le mien, écrit en une petite heure.
Le bac de français c’est bien déroulé malgré un rhume durant l’écrit. J’ai obtenu 19 à l’écrit et 15 à l’oral !
Bye et bonne lecture.
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L’aiguille
La guerre est finie et te voici pourtant droite, posée sur ma paume ; blafarde, livide, affaiblie. Tu trembles. Chacun de tes pas sur ma plate Terre dépose une petite goutte de sang, souvenir d’un combat ardemment mené mais non point terminé.
Tu as tout donné, fragile femme, et tu es désormais condamnée à l’anorexie. Mes doigts même ne peuvent plus te saisir, ils tâtonnent dans le vide vers ton incarnation du désir quand ; solitaire, tu pars en quête de ton avenir pour trouver au bout du sentier, peut-être l’élévation de ta condition et l’espérance d’un autre devenir que celui d’objet aux mains des Hommes égoïstes.
Mais avant tout tu es larme de métal et ton visage toujours reflète quelques sanglots ; ceux des cœurs poignardés, ceux des amants repoussés ; ceux des enfants dont tu as violé la vierge peau ; ou les tiennes parfois, rouges, celles d’une dame obligée de présenter aux habiles et sensuelles mains un cœur de métal, effrayée que l’on ne te brise.
Et malgré tout tu brilles, surtout ton sourire et celui des Hommes qui te trouvent, nue, dans leur lit, arme de déduction, jouet de la passion. Tu aimes te faire belle et quand ils te touchent tu leur donnes des ailes.
Ne te laisse pas prendre dans les mailles du filet des conventions de notre société qui te craint, te rejette et t’enferme dans le rêve d’un idéal avorté. Souvent ta vie est jouée aux dés et ne tient qu’à un fil.
Un jour tu as piqué mon cœur et l’a entaché d’une vile passion. Je pleure et probablement l’ai-je mérité. Dans mes yeux tu brilles car dans ce monde je ne suis qu’une aiguille…
posted on juillet 18th, 2010 at 18 h 26 min
posted on juillet 18th, 2010 at 19 h 44 min
posted on juillet 19th, 2010 at 8 h 14 min
posted on juillet 19th, 2010 at 21 h 19 min
posted on juillet 20th, 2010 at 8 h 06 min
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posted on juillet 20th, 2010 at 9 h 48 min
posted on juillet 20th, 2010 at 22 h 15 min
posted on juillet 22nd, 2010 at 9 h 23 min
posted on juillet 25th, 2010 at 18 h 13 min