Le gland qui voulait devenir grand !
Salut !
Les week-end de trois jours, c’est rare et super ! Outre les devoirs où j’ai pu m’avancer, j’ai surtout passé ma troisième étoile ! Un vrai bonheur ! Malheureusement il ne faisait pas très beau et la soirée d’observation a été reporté. Mais il a neigé ! Quelques flocons simplement mais c’était fantastique !
Sinon je vous présente aujourd’hui la première partie d’un conte que je suis en train d’écrire. J’espère que cela vous plaira.
Bonne lecture !
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Le gland qui voulait devenir grand !
Il était une fois un petit gland, de la taille d’un doigt d’enfant, qui vivait accroché fermement aux branches de sa mère. Parmi la multitude de fruits suspendus à l’arbre il n’en existait pas de plus capricieux ni de plus fainéant. Il passait sa journée à somnoler au soleil et à discuter paisiblement avec ses congénères. Jamais il ne faisait d’ efforts, pourquoi donc ? Sa mère le nourrissait et le protégeait grâce à son feuillage. Il menait la belle vie…ou plutôt : il glandait.
Pourtant il se plaignait sans cesse. Il se plaignait de recevoir trop de vent, il se plaignait que les rayons du soleil ne l’atteignaient pas assez, il se plaignait lorsque des gouttes d’eau le mouillaient…il se plaignait. On aurait pu croire que sa seule occupation était de dormir et de se plaindre, mais nous nous serions trompé.
En réalité, il n’était obsédé que par une chose : devenir grand.
C’est pourquoi, un jour que son esprit était obnubilé par son complexe, le petit gland se tourna vers sa mère et lui dit : « Maman, je veux devenir grand. » Le chêne le dévisagea, choqué par de telles paroles si peu respectueuses : « Il en est hors de question mon fils, mais quelle idée saugrenue ! »
L’enfant fixa sa mère, sans broncher, avec néanmoins sur le visage un air un peu plus abattu et il répéta comme si nul ne lui avait répondu : « Maman, je veux devenir grand ! »
Alors l’arbre se pencha vers son fils énervé : « Jamais, jamais tu n’es content de quoi que ce soit ! N’es-tu donc pas satisfait de ce que tu as ?
- Si, si bien sur, répondit l’enfant en pleurnichant, mais je ne suis pas heureux de ce que je suis : je veux être grand. »
La colère du chêne était retombée, le gland le regarda, attendant une réponse qui ne venait pas. Le visage de sa mère était impassible : l’enfant comprit qu’elle réfléchissait. Un léger sourire apparut alors : il espérait qu’elle allait le faire grandir.
Cependant lorsqu’elle reporta son attention sur lui, il n’y avait sur ses traits aucune trace de la résignation d’un être qui cède aux caprices de son fils; mais au contraire, le regard serein de quelqu’un qui a murement réfléchi sa décision.
« Alors soit, dit-elle simplement, grandis. »
L’enfant ouvrit de grands yeux, étonné par ce rapide consentement; mais au lieu de se sentir pousser comme il s’y attendait, il fut soudain violemment secoué. Entre deux soubresauts il réussit à jeter un coup d’oeil à sa mère, et à son regard effrayé le chêne répondit juste : « Va ! Et grandis mon fils ! »
L’arbre se déhanchait d’avant en arrière, de droite à gauche, remuant vigoureusement ses branches tel un chien qui s’ébroue. L’enfant demanda d’une voix tremblotante : « Comment ? »
Soudain une violente secousse lui fit lâcher prise et il vit rapidment l’arbre s’éloigner de lui tandis que le vent l’emportait au loin. Il eut seulement le temps de percevoir la dernière phrase de sa mère : « Deviens grand dans l’âme et tu deviendras grand dans le corps ! »
posted on mars 26th, 2008 at 19 h 24 min
posted on août 16th, 2008 at 23 h 07 min