De chaque côté du nuage.
Salut,
Aujourd’hui Souffle Mots fête ses deux ans !! Merci lecteurs et lectrices de faire vivre ces mots, de donner un corps à l’imagination et une vie à ce site !
Je vous présente alors un texte qui d’après moi n’est pas vraiment une nouvelle mais je ne savais pas comment le caractériser.
Bye et bonne lecture,
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De chaque côté du nuage.
"Vole !" Un bras ganté se lève vers le ciel gris tandis que la liberté desserre ses griffes. Une femme court, ses cheveux dansent dans le vent qui lui fait front et ses yeux brillent à la lueur des feux.
La campagne est muette et la nuit sourde. Seuls résonnent et se font écho les pas d’un dresseur et les battements d’ailes d’un cœur.
Tous les regards sont fixés sur ce nuage blanc filant dans les airs, portés par les courants de violentes passions. Quelle est ta destination ?
La jeune femme ralentit sa course avant de retourner vers sa ville et que les portes ne se referment derrière elle.
« Ami, à tes serres mon esprit est suspendu. Veille sur lui. »
Une blanche bombe plonge vers le sol. Un sombre missile file vers elle. Tout se renverse, s’inverse. La neige des consciences se teint soudain de rouge ; une feuille couverte de givre se consume devant,t le feu de la haine ; une colombe vient mourir au seuil de la guerre. Le blanc projectile vrille, une aile repliée. A sa patte une lettre tremble, tâchées de gouttelettes de sang.
« Cessez le feu ! » Une main se dresse et le silence surgit, cruel. Un homme s’avance lentement tandis que la poussière retombe.
Une cape le cache des regards, manteau de méfiance qui tourbillonne et déchire l’air. Dans chaque ville un cœur bat à la cadence des coup de feu. Une guerre pourrait-elle commencer à cause d’un simple malentendu des âmes ?
Le commandant s’accroupit auprès de ce drapeau blanc et rouge et dénoue la lettre. Des dizaines d’yeux le fixent, des dizaines d’oreilles l’écoutent mais les quelques mots écrits sur le papier ne peuvent parler qu’à lui :
« Arrête…je t’aime. »
Les larmes ruissellent dans le secret de la nuit, emportant avec elle la haine pour ne laisser aux yeux que le reflet d’un rougeoiement éternel.
A l’horizon, d’une ville en ruine s’élèvent de mortelles et ardentes flammes.
posted on novembre 23rd, 2009 at 8 h 23 min
posted on novembre 27th, 2009 at 18 h 32 min
posted on décembre 15th, 2009 at 16 h 15 min