Souffle Mots

Hors-phelin

16th janvier 2009

Hors-phelin

posted in Poèmes |

Salut !

Comme je vous l’avais dit, voici un poème pour vous sortir un peu de Luciole. J’ai écrit ce texte pour un concours de poésie sur le thème de l’idéal et de l’amour.

Cette semaine je l’ai montré à ma prof de français et après avoir écouté sa critique j’ai changé les deux derniers vers que je mets à côté en italique. Je voudrais avoir votre avis sur l’ensemble bien évidemment mais également pour savoir lesquels des vers sont les mieux pour conclure le poème.

En espérant que cela vous plaira,

Bye et bonne lecture.

________________________________________________________________________

 

Hors-phelin

 
 

Deux grands yeux sont assis seuls entre quatre murs.

Deux larges pupilles courent sur la peinture.

Le dernier obstacle, l’immense porte blanche,

S’entrouvre lentement et vers le rêve penche.

 
 

Deux petits poings brûlants sont collés l’un à l’autre.

Deux mains tendues offrent leurs espoirs aux apôtres.

Des doigts affectueux caressent ses cheveux,

Ce seul geste d’amour c’est ce que l’enfant veut.

 
 

Deux tympans résonnent du son de l’avenir.

Deux oreilles voudraient réapprendre à sourire.

La pierre du verdict au fond de la mer plonge

En noyant l’idéal car seuls flottent les songes.

 
 

Un maigre nez pleure, nul ne le réconforte.

Une bouche s’ouvre quand se ferme la porte.

L’idéal se flétrit comme l’enfant aimant : / L’idéal se flétrit pour l’enfant qu’on isole,

« Adieu Monsieur, Madame. Adieu Papa, Maman. » / Le soleil se voile pour l’enfant tournesol.


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There are currently 14 responses to “Hors-phelin”

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  1. 1 On janvier 16th, 2009, Julien said:

    Coucou, tu n’avais pas répondu sur ton message je me demandais si tout allais bien….Je suis rassuré :)
    J’aime bien ce poème mais je ne peux pas te dire quelle est la meilleure fin. Je ne suis pas assez amateur de poésie pour juger. A la lecture je préfère les premiers vers.
    Désolé de ne pouvoir être plus précis.

    Bon WE et à bientôt Tali’

    Byebye

    Jul

  2. 2 On janvier 17th, 2009, GODIN Jacky said:

    bonjour,

    Toujours aussi bien écrit ! quel talent !
    personnellement, je préfère pour la fin, le vers avec l’enfant
    tournesol. Quelle belle image, cette fleur qui se tourne vers le soleil.
    Etant particulièrement sensible à la joie de l’enfance, je trouve le thème un peu flippant, mais les émotions sont trés bien « peintes » bravo !
    a+
    jacky

  3. 3 On janvier 18th, 2009, Loi said:

    Je suis revenu sur ton blog par le biais du site de Patrick et l’échange très intéressant sur les commentaires. Je suis moi aussi soufflé par la qualité de tes écrits, ta maturité littéraire et ta capacité à émettre des critiques très constructives.
    Robert

  4. 4 On janvier 19th, 2009, talisman said:

    Salut à tous trois,

    Tout d’abord, merci beaucoup pour vos commentaires, cela me réjouit chaque jour quand je les vois ou quand j’en « découvre » de nouveaux. Dès que je poste un article j’attends souvent avec impatience ton commentaire Julien, quand mon texte a eut ta réponse presque toujours la première, même si je ne te remercie pas, tu es le premier à le faire vivre et c’est pour moi important.
    Je suis désolée de ne pas toujours vous répondre, souvent je ne sais que dire à part vous remerciez (ce qui n’est pas le moindre…).
    Je sais Jacky que ce thème est un peu « flippant » comme tu le dis mais j’avais envie de sortir des sentiers battus et de décrire une autre forme d’idéal et d’amour qui reste souvent dans l’ombre.
    Je te remercie Loi d’être venu sur mon site, j’irai également voir le tien. D’après moi le rôle même de la littérature est de créer un lien entre auteur et lecteurs, et bien qu’il soit indirect et de plus virtuel, les commentaires, plus matériels qu’un simple regard, permettent d’alimenter la discussion et les contacts.
    C’est pourquoi je vous remercie encore.

    Bye,
    Talisman.

  5. 5 On janvier 19th, 2009, Julien said:

    Je t’avais dis que je lirais tes texte autant que je pouvais :)
    Surtout continu de poster des textes que je puisse m’evader de temps en temps =)

    Bye et bonne journée =)

  6. 6 On janvier 21st, 2009, Thomas Frédéric said:

    Bonjour Talisman,

    Quel talent tu as ! Comme quoi il n’attend vraiment pas le nombre des années pour se faire valoir !
    Nul doute que ton univers est l’écriture. Nul doute que ton avenir est des plus prometteurs !
    Je suis bluffé ! Quelle poésie ! Quelle maîtrise du verbe !
    Bon. Je cesse là les compliments ; tu vas me trouver lourd.
    Pour en revenir à Hors-Phelin, inutile de préciser les frissons qui émanent à sa lecture (surtout quand on a la sensibilité d’un papa, ce qui est mon cas.)
    Ma préférence va pour les vers en italique.
    L’idéal se flétrit pour l’enfant qui s’isole,
    Le soleil se voile pour l’enfant tournesol.
    Mais peut-être devrais-tu changer un mot. L’enfant, dans l’existence en général, dans ce magnifique poème en particulier, ne s’isole pas de lui-même. Ce sont souvent les adultes et leurs complexités, les règles étriqués d’un monde dépouillé de sentiments nobles qui isole l’enfant (peu importe son âge, au crépuscule de notre vie, ne sommes-nous pas toujours l’enfant de quelqu’un ? Notre vieux cœur parfois asséché, ne conserve-t-il pas une place, plus ou moins conséquente, à l’enfant que nous fûmes ?)
    En conséquence de quoi, je te proposerais :
    L’idéal se flétrit pour l’enfant qu’on s’isole,
    Le soleil se voile pour l’enfant tournesol.
    Nota :
    Je trouve la comparaison entre l’enfant (l’être par extension) et le tournesol, excellente. En effet, ce petit être éponge ne cherche-t-il sans cesse, la chaleur réconfortante et roborative de l’altruiste complice, de l’amour non factice?
    Quoi qu’il en soit, je te félicite de ton indéniable talent. Comme je le fais chaque fois que je tombe sur une perle du web littéraire, je m’empresse de m’abonner à ta newsletter et te place dans mes liens.
    Amitiés.

  7. 7 On janvier 21st, 2009, Thomas Frédéric said:

    Re…

    Je suis perdu dans ma recherche de l’abonnement à ta newsletter. Si tu peux m’apporter ton aide…
    Amitiés.

  8. 8 On janvier 22nd, 2009, talisman said:

    Bonjour Thomas,

    Merci pour ce commentaire très complet ! Il me rempli de joie :)
    Visiblement beaucoup de personnes préfèrent les vers en italiques, dommage que ce ne soient pas ceux là que j’ai envoyé au concours…
    Ta remarque sur « qu’on isole » est très judicieuse et je me suis empressée de modifier ce terme. Je te remercie pour cette critique, progresser à l’aide des autres est un véritable plaisir.

    En ce qui concerne la newsletter…je viens de remarquer que je n’en ai pas…on en apprend tous les jours !
    Merci pour cette découverte…j’en mettrai bientôt une.
    Autrement j’ai modifié ton lien sur le premier commentaire pour qu’il convienne et j’irai visité ton site dans les jours qui viennent.

    Merci encore,
    Bye,
    Talisman

  9. 9 On janvier 22nd, 2009, Julien said:

    Je dois être le seul à préférer les premiers vers alors…..Est-ce mon ignorance en poésie ? Je me pose des questions…lol
    Vivement la suite de Luciole ou alors un chef d’œuvre comme le Forgeron ^^

    Bye, à bientôt

    PS : passe le bonjour à ta sœur …

  10. 10 On janvier 22nd, 2009, Thomas Frédéric said:

    Merci beaucoup. Ta réponse me ravit. Je remarque une coquille dans mon commentaire : qu’on s’isole à la place de qu’on isole. Je devais être fatigué, en sus de ma naturelle étourderie.
    Amitiés.

  11. 11 On janvier 24th, 2009, dédé said:

    Bonjour Talisman,

    J’ai relu plusieurs fois ce poème, pour mieux en saisir tout le sens. J’y ai découvert toute l’histoire d’un enfant en attente d’amour, de parents adoptifs.
    Je numéroterai chaque quatrain, pour mieux analyser la beauté des phrases.

    – 1) L’enfant souffre de solitude, sans parents, entre ces murs.
    Puis la porte s’ouvre sur la lumière blanche de l’espoir et de la liberté. ( l’image est parfaite pour illuster le texte ).

    – 2) L’enfant ne désire pas grand chose. Seulement des gestes d’amour, venus de parents, pourquoi pas inconnus.

    – 3) Le lourd verdict tombe, comme une pierre qui rejoint le fond de la mer.
    Les oreilles n’entendront pas les doux sons de l’amour.
    L’idéal rêvé se confronte à la réalité. Aucun changement n’est annoncé pour l’enfant déçu.

    – 4) L’envie meurt pour l’enfant qu’on isole.
    Adieu, Monsieur, Madame ( Adieu aux inconnus qui auraient pu le libérer de ce manque d’amour ).
    Adieu,Papa, Maman ( Adieu aux inconnus qui auraient pu prendre la place d’un père et d’une mère, et le combler ainsi dans son attente ).
    L’image démontre un enfant qui regarde le soleil de sa libération. C’est très beau et parlant.

    Ce manque d’amour de l’enfant isolé entre les murs de l’orphelinat, est dépeint avec talent et une grande sensibilité. Un très beau texte. Bravo.

    Malheureusement, mes préférences pour les deux phrases citées, se portent sur:
    – L’idéal se flétrit pour l’enfant qu’on isole,
    – Adieu Monsieur,Madame. Adieu Papa, Maman.
    Dans ce cas, il y a un problème de rime. Mais je trouve que la dernière phrase ne peut pas être supprimée. Elle démontre avec beaucoup de poids, toute l’attente de l’enfant.
    Alors, pour la rime, Je te propose…
    – L’idéal se flétrit pour cet enfant aimant:
    – Adieu Monsieur, Madame. Adieu Papa, Maman.

    Ce poème demeure très réussi par le sujet difficile qu’il traite. Mais ton talent dénoue toutes les difficultés.
    Bye.
    dédé.

  12. 12 On janvier 24th, 2009, talisman said:

    Bonjour,

    Dans les premiers vers ce que ma prof n’aimait pas c’était le retour brusque et sans image à la réalité. Peut-être les préfères tu toi, je pense que c’est juste une question de goût :)
    Ton bonjour est bien passé.

    Merci Dédé pour ce long commentaire qui me ravit. Quel fine analyse !
    Aucun sous-entendu ne t’échappe.
    Tu l’as bien compris, les enfants ne sont que des fleurs qui cherchent à s’épanouir sous la chaleur de l’amour de ses parents.
    Si j’ai bien compris tu aimes des vers qui font partis des deux propositions.
    Mais le vers que tu me proposes ne ressemble-t-il pas beaucoup à celui qui existe déjà : »L’idéal se flétrit comme l’enfant aimant » ?

    Je te remercie encore,
    Bye,
    Talisman.

  13. 13 On janvier 24th, 2009, Alain said:

    Bonjour

    Moi aussi, je penche vers la deuxième version en italiques. La musique finale est meilleure. L’expression « enfant tournesol » sonne mieux pour terminer ce joli poème.
    Et puis, j’aime les tournesols qui m’évoquent le flamboiement des toiles de Vincent Van Gogh.
    Je reviendrai.

  14. 14 On janvier 29th, 2009, dédé said:

    Bonsoir Talisman,

    Oui, j’aime les vers des deux propositions. Cependant, il est important de conserver le dernier « Adieu Monsieur, Madame. Adieu Papa, Maman. » En effet, celui-ci évoque avec finesse, les étrangers qui auraient pu devenir des parents aimés. Ces deux phrases expliquent à merveille le ressenti de l’enfant. Les enlever serait vraiment dommage.
    Le vers que je propose ressemble effectivement à celui que tu as écrit. C’est l’idéal qui se flétrit au yeux de l’enfant ( la déception de l’enfant ). II me semble que c’est plus correct.

    Excuse-moi pour mon retard; je suis passé plusieurs fois, mais sans laisser de trace. J’ai tellement de retard dans tous mes commentaires que je délaisse mon propre blog.
    La raison en est simple; je me suis trop dispercé dans la bloggosphère, et j’ai pour habitude, comme toi, de remercier mes visiteurs par des commentaires très longs.
    En fin de compte,je ne dessine plus…j’écris!
    Bye.
    dédé.

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