Le gland qui voulait devenir grand ! (6° partie et dernière)
Salut !
« Pourquoi elle poste ? D’habitude c’est toute les deux semaines… » vous dîtes vous peut-être. Mais voilà, pour un jour particulier, un article spécial. Je vous montre alors la fin du gland (au sens propre ou figuré, à vous de voir en lisant…).
Cette semaine j’ai fait de la plongée et ce matin j’ai obtenu mon dauphin d’or et ma qualification palanquée !
Hier je suis allée à une conférence d’astronomie, ça faisait longtemps, ça me manquait… Et lorsque minuit arriva et que l’on passa du 20 au 21 août, une pensée me trottait dans la tête : j’ai quinze ans !!
Bonne lecture !
Bye
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Le gland qui voulait devenir grand ! (6° partie et dernière)
Pendant qu’une petites poignées d’hommes, de femmes, d’insectes, d’animaux, meurt; des milliers naissent, et des milliards vivent sans rien savoir la plupart du temps de ce qui ce trame autour d’eux. A chaque minute, des milliers de gland tombent de leur arbre en rendant leur dernier souffle. A chaque minute, des milliers d’arbre tombent, tuant des milliers de gland. Mais ils sont tellement nombreux que le plus souvent on ne leur accorde même pas une pensée, même pas un Adieu.
Notre petit héros était là, étendu sur le sol, sans vie, tel des millions de feuilles, tel des milliards de gouttes d’eau s’étant jetées à corps perdu hors de leur nuage.
Heureusement lui, cet enfant, il avait eut le droit à son Adieu, cet instant d’attention semblable à celui que l’on accorde à un bébé avant qu’il ne s’endorme. C’était exactement la pensée qu’avait en ce moment l’abeille, assise aux côtés du gland, en deuil.
Elle pleurait. De petites larmes qui couvraient le sol telle la rosée du matin. Oui; même les abeilles pleurent. On ne le remarque jamais, mais elles savent pleurer. Les pierres aussi pleurent quand on les piétine. Certains diront qu’elles n’ont pas de coeur, que c’est impossible. Mais elles pleurent. Des copeaux de roche très vite emporté par le vent.
Et le sable? Direz vous, pleure-t-il telle les abeilles ? Eh bien non. Le sable ne pleure pas. Il n’est que les larmes des pierres, arrosées de temps à autres, gonflés par la tristesse et le chagrin de certaines abeilles.
Il commençait à faire nuit. L’insecte se leva alors et déplia ses courtes ailes, prêtes à reprendre son envol. « Pas Adieu cette fois mon p’tit. Non; Au revoir. »
Il pleuvait fort et le vent tourbillonnait rendant la tâche des quelques personnes présentes autour du gland encore plus pénible. Il y avait là une araignée, un peu en retrait des autres, qui maudissait le ciel et le rendait responsable de la scène qu’elle avait sous les yeux. Tous la regardaient, étonnés par ses gestes et ses paroles incompréhensibles.
Dans cette petite assemblée rassemblant toutes les personnes que le gland avait rencontré durant son aventure, seul deux papillons se connaissaient. C’était visiblement un couple car ils rayonnaient de bonheur au simple regard de l’autre.
L’un d’eux, sa compagne au bras, discutait avec l’abeille : « Tout est de ma faute…si seulement j’avais su. Quand je suis sorti de mon cocon, je m’attendais à voir le gland assis près de moi tel je l’avais…. » Il ne termina pas sa phrase, un sanglot le parcourant. Sa femme le serra contre elle avec affection : « Ne t’inquiète pas mon chéri, tu n’y es pour rien. Tu ne pouvais pas imaginer qu’une mouche serait capable de…de le…enfin tu me comprends…. «
L’abeille coupa court à leur lamentations : « Alors mon grand, comment-t’en es tu sorti ?
- Je ne sais pas vraiment, j’ai juste une vague idée.Vois-tu, quand je me suis réveillé, je n’étais plus accroché à la branche, comme j’aurai dû l’être, mais mon cocon était appuyé sur la dépouille d’une mouche. Je ne sais pas comment c’est arrivé, mais je crois bien que c’est moi qui l’ai tuée. »
Sa compagne déclara ensuite : « Je n’ai pas eu la chance de connaître ce gland mais je lui dois beaucoup. Sans lui, jamais je ne t’aurais connu mon amour. » Elle embrassa alors son mari tendrement.
La nuit était tombée et le groupe n’était éclairé plus que par les lueurs de la Lune. Depuis le début de l’après-midi où avait été fixé le rendez-vous, tous n’avaient fait que reporter, par des raisons parfois saugrenues, l’heure où ils devraient enterrer leur ami. Mais les choses, aussi douloureuses soit-elles, doivent être accomplies, que ce soit un peu plus tôt ou un peu plus tard.
Chacun prit une grande bouffée de l’air frais du soir et réunirent tout leur courage pour les tâches respectives qu’ils devaient accomplir.
Tout d’abord l’ Araignée embauma de son fil divin la dépouille de l’enfant.
Ensuite les trois autres compères élevèrent le gland dans les cieux, battant vigoureusement de leur courtes ailes, puis le déposèrent dans la petite fosse conçue à cet effet.
Finalement, chacun jeta un morceau de terre dans le trou, recouvrant petit à petit le corps blanc et froid de leur ami.
La Lune était au dessus d’eux et semblait veiller sur cette petite troupe. Soudain une étoile filante passa dans le ciel. Etait-ce les larmes de notre satellite ?
Chaque héros a le droit à la reconnaissance.
Chaque héros, aussi petit soit-il, reste dans notre mémoire.
Et si un héros a un grand coeur, empli de compassion et d’amour, alors son corps aussi deviendra grand.
Il était une fois un grand chêne…
posted on août 25th, 2008 at 9 h 23 min
posted on août 25th, 2008 at 21 h 59 min
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