1st juillet 2008

La Chaise.

Salut !

Vive les vacances ! L’adolescence…(et la fin du brevet !)

Tout s’est bien passé, les résultats seront dans une semaine et surtout la remise des prix vendredi !

Dans les derniers cours, en anglais, la prof nous avait montré "La Ligne Verte"…voici le résultat…

Ce poème, je n’en ai pas eu l’idée après avoir vu le film, mais en regardant une chaise après une partie de rami…comme quoi les idées viennent n’importe comment lol.

Bonne lecture et n’hésitez pas à commenter.

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La Chaise.

 

C’était une chaise bien droite, sans motif,

Sauf de profonds sillons aux accoudoirs chétifs.

Elle avait une coiffe qui suscitait la crainte

Et laissait échapper chaque fois une plainte.

 

Trône et reine à la fois, tel était son devoir,

Parfois injustement, d’appliquer le pouvoir.

Pourtant la balance remporta la bataille

Face à la monarque qui n’était plus de taille.

 

Dans notre mémoire survit son souvenir,

Et dans un dépotoir siège son avenir.

Le soir elle brille d’une lueur atypique,

Comme parcourue d’un courant électrique.

 

Elle sera découpée en de nombreux morceaux

Et chaque éclat de bois arborera son sceau.

Dans l’âtre, la souffrance, à la vie remonte

Et consumme nos coeurs, à petit feu, de honte.

 

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19th juin 2008

Le gland qui voulait devenir grand ! (3°partie)

Salut !

Dans une semaine les vacances !…mais aussi le brevet. Je suis donc en pleine révision. Non que j’ai peur de ne pas l’avoir mais plutôt car je veux obtenir la mention très bien.
Néanmoins j’ai eu le temps de vous écrire la suite du conte. Si vous ne vous en souvenez plus très bien je vous conseille de relire la deuxième partie :)

Bye et bonne lecture :)

  1. 1ere partie
  2. 2nd partie
  3. 3eme partie
  4. 4eme partie
  5. 5eme partie
  6. 6eme partie

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Le gland qui voulait devenir grand !

 

    Et il crut bien qu’il allait périr, ce pauvre petit gland adepte de la voltige, qui pensait déjà sauter dans l’autre monde. Sa vitesse croissait en même temps que sa peur. Avoir la chance de tomber sur la toile d’une araignée littéraire n’arrivait pas deux fois et il se demandait si cette fois-çi sa rencontre n’allait pas être mortelle. Il était tellement pris par ses pensées qu’il vint à en oublier le présent, croyant qu’on parlerait bientôt de lui au passé. C’est pourquoi il fut surpris.

La collision survint brutalement. Une dizaine d’éclairs stria la nuit noire. Du jaune au milieu du noir et du noir au milieu du jaune. Ce fut tout d’abord la première chose qu’il vit et qu’il comprit : les lumières d’un carrembolage aérien que les phares d’un automobiliste des cieux projetaient sur la scène de l’accident. Le temps que leur cerveau analyse la situation suffit pour que d’étrange vrombissements emplissent l’air.

Puis tout se calma.

Le ciel redevint bleu, bien qu’il tourna encore, et le chant de la nature reprit le dessus.

 

    Il sembla que rien ne s’était passé tellement le monde s’inquiétait si peu du sort de ces deux fous, allongés chacun sur un lit de pétales de fleurs qu’ils avaient emportées dans leur chute.

Lentement le gland reprit ses esprits, cherchant des repères. Il était enfin atterri sur le sol et cela le rassurait. A sa droite, un chemin bordé de pierres dont l’inclinaison n’était pas vraiment dangereuse. Devant lui une tige de fleur, un building dont il avait détruit le toit par erreur.

A sa gauche…

« Mais c’est pas possible ça ! On a plus le droit de bosser en paix sans qu’un déluré nous rentre dedans maintenant. Tu sors d’où p’tit ? On t’a pas appris qu’il fallait regarder à droite et à gauche avant de traverser ! Pff, j’aurai jamais du choisir un boulot sur la voie publique. »

…une abeille pas très commode. Des yeux immenses qui fusillaient l’enfant, des antennes pointées sur lui tel un doigt qui le menacerait, et surtout : un dard.

Effrayé, le gland tenta de se faire tout petit (si on peut se faire plus petit), trouvant pour la première fois un intérêt à sa minuscule taille.

« T’aurais pu nous tuer ! Tu réalises un peu? Tu t’en moques peut-être, toi, comment tu vas crever; mais moi non ! Imagine que je sois mort, là. Fini mon rêve, jamais je n’aurais pu donner ma vie pour ma patrie ! Eh oh ? Tu m’entends ? »

 

    Le gland, ignorant quand finirait son monologue, s’était levé. Mais à peine eut-il fait deux pas qu’une douleur le poignarda. L’abeille se serait-elle vengée ?

Il n’eut pas le temps d’élucider cette question. Vacillant, il se mit à rouler quelques centimètres avant que la tige de la fleur ne l’arrête.

La douleur avait été telle qu’il craignait désormais de se relever.

« P’tit, ça va ? Qu’est ce qui te prend ? T’as une passion des auto tamponneuses pour te cogner autant ? »

Lorsque l’abeille avait vu l’enfant dégringoler elle était sortie de sa crise et s’était approchée, inquiète.

« Je suis désolé, je ne voulais pas vous déranger. Je suis tombé sans pouvoir me contrôler. S’il vous plaît ne me faîtes pas de mal, supplia le gland, au bord des larmes.

  • Bien sur que non mon p’tit. Faut pas t’inquiéter. Je m’emporte vite tu sais mais je ne fais du mal qu’aux mouches…Dis t’es fêlé ma parole! »

Le gland se retourna avec précaution pour lui faire face et répondit d’un air confus:

« Je sais. Je suis fou de sauter d’un arbre, mais ma mère m’a expulsé. Elle devait penser que je grandirait plus vite sur le sol qu’ accroché à une branche et elle avait surement…

  • Mais non ! Je voulais pas dire ça, bien que tu le sois également. C’est de ta cupule dont je parle : elle est fissurée. »

Le gland leva vers son interlocuteur un visage rayonnant et s’enthousiasma :

« Est-ce que c’est comme pour les serpents ? Serai-je en train de muer ? Si je perds ma cupule, cela veut-il dire que je grandis ! »

L’enfant aurait volontiers sauter de joie mais il craignait que la douleur ne ressurgisse. Cependant, devant le regard septique de l’abeille, il commença à hésiter: « Je me trompe ?

  • C’est à dire que je n’ai jamais vu de gland muer…annonça l’insecte, gêné. Il enchaina alors, espérant changer de conversation :
  • Dis moi, pourquoi tiens-tu tellement à grandir ?
  • Pour devenir grand ! S’exclama l’enfant.
  • D’accord…mais encore ? Demanda de nouveau l’abeille, perplexe. »

Le gland réfléchit un moment, les sourcils froncés, comme si on venait de lui demander pourquoi l’Univers existait, avant de répondre, déconfit : « Je ne sais pas. »

L’abeille, un peu choquée, le regard sérieux, lui expliqua : « Devenir grand, c’est irréparable. P’tit, écoute moi, faut pas que tu prennes cette décision sur un coup de tête, tu pourrais le regretter. Tu entres dans le monde des adultes avec deux valises : des connaissances et un but. Et bien sur, comme cadeau de bienvenue, comme si c’était pas suffiant, on te donne des obligations. Si tu veux grandir, je respecte ton choix, mais tu ne pourras jamais y arriver sans objectif. »

L’enfant écoutait; il ne manquait pas un mot : il remplissait sa première valise.

 

    « Comment le trouve-t-on, ce but ? » Questionna l’enfant.

L’abeille plia une antenne, se gratta le menton, dubitatif :

« Ah ça…c’est pas facile. Certains ne le trouvent jamais, ils restent éternellement jeunes. D’autres, au contraire, semblent l’avoir toujours connu. C’est un peu mon cas. Quand j’étais bébé et que je vivais dans une alvéole, tout le monde s’occupait de moi. C’est pourquoi j’ai décidé que plus tard je ne m’intéresserais pas que de ma petite personne. Je me suis alors fixé pour objectif de servir ma patrie aussi longtemps et loyalement que je le pourrai.

De nombreuses abeilles ont donné leur vie pour que je vois le jour : je veux en faire autant pour elles. »

Le gland acquiesça mais il ne comprenait pas. Il ne savait pas ce qu’était qu’être patriote, il ne connaissait pas ce merveilleux sentiment de s’envoler après avoir aider quelqu’un. Il savait juste qu’il voulait devenir grand.

L’abeille lui sourit : « Tu comprendras un jour. »

Il fit alors une pause, leva la tête vers le ciel : « C’est pour ça que chaque matin je déploie mes ailes. Pour que cette sensation de bonheur me porte encore plus haut. »

Il remarqua alors que le soleil avait bien progresser dans sa course :

«  Mince ! Il est déjà tard ! Je suis désolé, il faut que je rentre. On compte sur moi pour nourrir les petites larves. »

L’abeille s’éleva donc rapidement, salua le gland et s’écria : «  Adieu ! »

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3rd juin 2008

La Poésie est Toi.

Salut,

La semaine dernière c’était la fête des mères; alors bien sur je lui avais écrit un poème.  Je me suis amusée à faire rimer également les débuts de vers. J’avais un jour vu un poète faire un double acrostiche et cette idée m’est venue.

Sinon ça y est, j’ai envoyé quelques poèmes pour un concours. J’ai majoritairement participé dans la catégorie moins de 21 ans mais le problème c’est que sept ans d’écart avec les plus vieux; c’est énorme ! M’enfin, il fallait bien que je commence un jour.

Bye et Bonne lecture :)

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La poésie est toi.

 

L’écriture a tracé tout mon passé à l’encre,

L’essence du présent, cet instant de toujours,

Pour écrire aujourd’hui mon futur chaque jour.

Pourtant, c’est bien à toi que je me tiens, mon ancre.

 

Ah Poésie ! Compare une plage de sable

A l’Univers entier; un vaillant effort

Aux longues croisades; un coeur aux châteaux-forts.

Aujourd’hui cependant tu es incomparable.

 

Réunissons les mots, faisons en un emblème,

Rêvons puis écrivons, qu’importe bien les pieds,

L’impossible n’est point sur le vierge papier.

L’important tiendra donc dans ces trois mots : Je t’aime !

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27th mai 2008

Cris d’injustice

Salut !

Cette semaine je vous montre, non pas un de mes textes; mais celui de ma soeur jumelle , Nyome sur Internet !

Sa nouvelle porte sur le thème de mon post précédent, étant également le résultat d’un exercice de français où elle a voulu se surpasser.

Et d’après moi, elle y est arrivée !

Je vous serai donc reconnaissante (et elle encore plus) si vous pouviez donner votre avis sur le texte.

Bye et bonne lecture.

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Cris d’injustice

    Le jeune homme que vous voyez là-bas, en costard-cravate, assis à son bureau : C’est Laurent. Il est informaticien depuis cinq ans dans la même boîte et il s’y plait bien. Ses collègues sont sympas et il gagne bien sa vie.


 

***
(30 années auparavant)

    Il est cinq heures du matin et une femme arrive, conduite par un taxi à l’hôpital de la Timône. Elle est installée dans une chambre individuelle et elle est prise en charge par les médecins. Son mari est à ses côtés et la soutient.

 

***

    Et voilà Mia, qui sort encore de chez elle, comme tous les soirs … Elle a du mal à marcher avec ses talons aiguilles et les canettes de bière au sol. Elle porte une jupe très courte avec des collants transparents et un décolleté que le l’on pourrait appeler un présentoir. En fait, dans ce quartier délabré, elle fait parti du décor …


***
(30 années auparavant)

 

    Il est cinq heures du matin et une femme est allongée dans un petit lit branlant, en sueur. La bicoque est trop éloignée d’un hôpital pour y aller et ils ne peuvent prendre le bus par manque de moyens. La femme est entourée de ses proches et hurle.

 

***

    Laurent se lève de sa chaise, une sorte de trône sur lequel il siège toute la journée et se dirige vers la porte ; il est temps de partir. Dans sa voiture, en rentrant chez lui, il pense à ses enfants qu’il va revoir après une longue journée et à sa petite femme qu’il adore. Il roule tranquillement, heureux.

 

                             ***
                                       (30 années auparavant)

 

    Dans l’hôpital, le soleil pointe le bout de son nez à l’horizon ; Laurent aussi. Sa mère le prend dans ses bras et l’embrasse. Il en a de la chance, ce petit être, d’être né avec une cuillère en argent dans la bouche …

 

***

    Mia ne marche plus, ça fait depuis quelques heures qu’elle reste ici, à attendre. Elle est très mince, la vie est devenue trop cher et elle n’arrive plus à se nourrir. Elle commence à avoir mal au ventre, l’angoisse monte. Ses yeux tristes observent la rue , elle cherche son client : ce soir elle ne sera pas seule.


***
(30 années auparavant)

 

    Le silence se fait dans la bicoque et un petit cri apparait alors : Mia vient de naitre. Elle se met à pleurer, son premier cri de désespoir.

 

Lorsque nous naissons nous ne nous rendons pas compte que nous sommes déjà victime de l’injustice.

 

 

 

 

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20th mai 2008

Les diamants de justice.

Salut !

J’ai eu les résultats du brevet blanc ! Tout comme je l’espérais :) … Même en français, en argumentation je m’y attendais pas : 18,5 !

M’enfin, c’est pas le sujet de ce post…

Je vous montre aujourd’hui une rédaction que j’ai fait en français, à la base c’était un tout petit exercice, mais bien sur, je ne pouvais pas me contenter d’en faire seulement 20 lignes… Il fallait raconter une histoire décrivant l’injustice dans le monde.

J’espère qu’elle vous plaira :)

Bye

 

Les diamants de justice.

 

C’était une rue. Une rue sombre, peu passante, surtout en ce soir d’hiver. Des diamants volés au ciel commençaient à recouvrir le sol que de rares personnes, emmitouflés dans leurs manteaux, capuchons relevés, piétinaient d’un pas pressé.
Seule une jeune femme prêtait attention à ces joyaux célestes.
Elle était adossée à la pierre froide d’une maison, les genoux recroquevillés pour se tenir chaud et elle tendait les bras loin devant elle. Les mains en coupe elle attendait que quelques flocons daignent se déposer dans ses paumes. Elle rapprochait alors ses mains et buvait l’eau qui avait fondu.

Un peu plus loin, au coin de la rue, un groupe de jeunes s’intéressaient, eux, à d’autres diamants, un peu plus gros, un peu moins froids.
« Vole un collier et tu seras des nôtres » disait le chef au plus jeune.
Ce dernier regardait la bijouterie , hésitant.

Ce garçon là, c’était un fils de riche, un de ceux qui ont tout ce qu’ils veulent dès qu’ils le veulent. Seulement ce qu’il voulait, lui, c’était être accepté pour qui il était : il voulait entrer dans le groupe.

 

Soudain une sonnerie stridente retentit. La jeune femme tourne la tête, elle voit passer en courant un adolescent terrorisé qui lui lance un collier à ses pieds.

Déjà une foule se précipitait dans la rue en même temps que des policiers.
La jeune femme ramassa le collier, le tourna, le retourna, l’examina, le sourire au lèvres. Et tous autour la fixaient, horrifiés, la regardaient rêver. Elle rêvait à un bon repas chaud, à une petite maison, à un lit bien douillet…
Les forces de l’ordre la menottèrent. Elle était coupable, ils en étaient sûrs ; tout l’accusait : elle avait le collier dans les mains.
Ils n’avaient rien vu, mais ils savaient qu’ils devaient la condamner. Une femme qui rêve : quel délit !

 

Autour, certains savaient la vérité mais ils se taisaient : ils avaient peur. Peur de ce garçon, peu de son père fortuné, peur de dénoncer…
« De toute façon cette femme n’a rien à perdre. » se disaient-ils. Eux, s’ils parlaient avaient beaucoup à perdre.
Mais dans le monde il existe aussi, bien que très peu, des personnes justes.
Un homme, un dénommé Justin Droitice, se fraya un chemin à travers la foule et s’approcha des policiers. Il leur raconta tout et la jeune femme fut graciée. L’homme repartit heureux: il avait fait son devoir.

Evidemment, le vendeur de la bijouterie reprit son collier, furibond. Mais son geste fut tellement brutal que le bijoux se brisa en des dizaines de diamants qui s’éparpillèrent dans la neige.
Le commerçant, rouge de fureur, s’époumona que les joyaux lui appartenaient mais il y renonça vite car nul ne l’écoutait, trop affairé à ramasser les diamants
Les policiers, eux, avaient disparu, s’étant mis à la recherche du réel criminel et il ne fallait plus rien attendre d’eux.

Pendant tout ce temps, la femme avait remis ses mains en coupe, bras tendus, et attendait d’une patience divine de pouvoir boire ses diamants gelés.
Elle vit alors tomber une perle blanche, puis deux, et trois, et ainsi de suite des dizaines de joyaux ruisselèrent dans ses mains.
Elle releva la tête et découvrit, surprise, des visages emplis de pitié penchés au-dessus d’elle. Elle leur sourit, les remercia avec de maladroites paroles, se leva et disparut dans la nuit : elle allait tenter de réaliser ses rêves.

 
Quelques mois plus tard, dans son petit H.L.M. la jeune femme lisait le journal. En gros titre: « Le fils d’un riche politicien emprisonné ! ».
Elle poursuivit sa lecture et une phrase en bas de page l’intrigua; le nom du dénommé éveillant sa mémoire.
Elle versa alors quelques diamants : « Justin Droitice, décédé le 9 Avril »
Et oui, quand on bouleverse la vie privée d’un personne importante, un accident est vite arrivé.

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8th mai 2008

Cage de ma vie.

Salut !

Ouf, j’ai terminé mon poème ce matin avant de partir en cours, dur dur ;) Etrangement les petits coups de blues, ça aide à trouver l’inspiration !

J’espère que vous comprendrez de quoi je parle, car souvent mes poèmes sont flous…

Sinon, j’ai réussi ma petite prestation de chant, et le mieux, c’est que j’ai envie de recommencer ! On aura plus de raison de me dire de ma taire lol.

Bon d’accord, j’arrête de parler de moi,

Bonne lecture.

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Cage de ma vie.

 

Ô puissant Seigneur ! Ô suprême Empereur,

Sur ma vie entière, sur mon destin tu règnes,

Et l’amour puis la peine à tour de rôle enseignes.

Disciple dévoué, cela fut mon erreur.


Ô sournois gardien, de ma clef détenteur !

Derrière les barreaux des sentiments, derrière

Le mur de mon silence, enchainé à la pierre,

Les armes je rends; moi, farouche serviteur.


Ô vaillant compagnon ! Crains mon prochain réveil !

Je deviens animal, sans aucune morale,

Toutes griffes sorties : la méfiance s’installe.


Ô bourreau inconscient ! Observe donc l’éveil

D’un désir grandissant de liberté. Regarde !

Une larme s’enfuit de la prison. Prends garde !

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24th avril 2008

Le gland qui voulait devenir grand ! (2°partie)

Salut !

Et voilà, les vacances sont terminées, depuis trois jours déjà…

La semaine dernière j’ai pas eut le temps d’écrire, je devais lire un livre pour l’école : La petite marchande de prose de Daniel Pennac. C’était super, mais après avoir lu tout un après-midi, je n’avais plus la force d’écrire.

La semaine prochaine je participe à un spectacle de chant (moi qui ai toujours chanté faux lol), alors je ne pense pas que j’arriverais à poster.

Sinon, si le titre de cet article vous dit quelque chose, c’est normal, c’est la suite d’un conte.

Bonne lecture !

  1. 1ere partie
  2. 2nd partie
  3. 3eme partie
  4. 4eme partie
  5. 5eme partie
  6. 6eme partie

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Le gland qui voulait devenir grand ! ( 2° partie)

 

Le petit gland virevolta dans les airs un moment, tournoyant sur lui-même tel une toupie. Il ne distinguait plus le haut du bas, ni le ciel de la terre. Les couleurs se mélangeaient, se confondaient et ses oreilles ne percevaient que le sifflement de l’air, serpent sournois s’enroulant autour de lui.

Soudain le choc eut lieu.

Mais ce ne fut pas comme il s’y attendait. Ce n’était pas cette embarrassante situation que de se retrouver au beau milieu d’un trou sans moyen d’en sortir, ni la douloureuse expérience que de s’écraser contre un rocher.

Non.

Il s’enfonça dans un matériau élastique et filamenteux qui le repoussa en arrière sans qu’il puisse néanmoins s’en dépaître.

Le gland fut d’abord soulagé, mais quand il remarqua qu’il ne pouvait descendre de son perchoir, il s’inquiéta. Sur quoi avait-il chuté ?
Il tenta alors de se débattre de toutes ses forces, qui étaient bien modestes, et ne réussit qu’à s’embourber encore plus.

Mais il ne s’affola réellement que lorsqu’il vit une ombre imposante s’avancer au dessus de lui.

 

« Tiens donc, un ange déchu se serait-il posé, inconscient, sur le nuage de mon enfer ? Lui aurait-on ôté ses ailes, pour qu’il s’échoue aussi brutalement ?

Un puceron ? Non, bien trop petit. Une coccinelle ? Oh oui ! Si ce pouvait être cela ! Une coccinelle…présent que les cieux m’enverraient pour nourrir mon, coeur solitaire…oui, ce doit être cela… »

 

L’ombre laissa très vite place à l’être. Un être aussi noir que son ombre. Sa vision obscurcit le ciel au dessus du prisonnier.

Son corps était si près du sien qu’il ne distingua tout d’abord rien, ce n’est qu’après qu’il comprit :

«  Une araignée ! »

 

Oui, mais pas n’importe laquelle; celle là était unique en son genre. Une passionnée de la littérature, ni plus ni moins, qui était particulièrement attachée à la métaphore filée.

Toute son enfance elle avait inscrit des mots sur sa toile puis en grandissant elle avait tissé des phrases.

Aujourd’hui elle était là;  face à son futur repas, en train de se demander par quel moyen, le plus grandiose, elle pourrait dédier cet instant à la littérature; quand une évidence s’imposa brutalement à elle :

«  Un gland !

- Oui Madame l’Araignée. Bonjour Madame l’Araignée, débita le concerné. »

Tant de politesse de la part de cet enfant était étonnant; mais face au danger, nous sommes capable de bien des choses…

« Un gland ! » répéta simplement l’arachnide, n’en revenant pas que son déjeûner se transforme en petit perturbateur.

« Oui Madame l’Araignée, en cupule et en graine Madame l’Araignée. »

Cette dernière lui lança un regard réprobateur avant de lui tourner le dos et de s’assoeir dans un coin pour s’apitoyer sur son sort.

« Moi qui m’attendais à recevoir, quelque présent ce fut, aussi ingrat qu’un puceron, je ne reçois du ciel que sa foudre.

Ai-je mérité cela ? Qu’une chose infime, éphémère, illumine mon coeur un instant, le fasse battre d’espoir, pour s’éteindre sans remords et me laisser dans le noir ?

- Mais…il fait jour Madame l’Araignée, osa le petit gland. »

Son interlocutrice se retourna, comme si le ciel lui était tombé sur la tête, et s’exclama, outrée :

« Tu es encore ici ? Mais va t’en !

- J’ai bien essayé Madame l’Araignée, cependant je ne peux pas bouger, répondit-il géné. »

En quelques mouvements de pattes agiles le gland fut libéré. Il se releva et s’apprêtait à partir lorsqu’une idée lui traversa l’esprit :

« S’il vous plaît, pourriez vous m’aider Madame l’Araignée ? Je veux devenir grand et j’ignore comment m’y prendre. »

L’arachnide, un sourire sur le visage, le corrigea :

« D’abord petit, on ne dit pas « je veux » mais « je voudrais », et au conditionnel je te pris, pas au futur. »

Remarquant le regard perplexe du gland elle ajouta: « Parle comme un adulte et tu deviendras adulte. »

L’enfant acquiesca, pensif, puis répéta :

« Je voudrais devenir grand. »

Cette fois-çi l’araignée éclata de rire devant l’innocence de son interlocuteur.

« Ce n’est pas si simple petit, ce n’est pas si simple. »

Elle le fixa, son sérieux retrouvé, et déclara :

« Je vais te donner un dernier conseil : Prends ton temps pour grandir, la jeunesse est quelque chose de magnifique.

Désormais , je passe mon existence à attendre; attendre que la nourriture s’enfonçe dans mes bras…pour, tout simplement, attendre de tisser ma toile vers le ciel. »

Le gland la remercia alors, bien qu’il n’eût qu’en partie compris , et s’en alla sous le regard de l’araignée, pensive.

 

« Te revoicit donc, solitude, étoile éternelle qui veille sur moi. Aujourd’hui, pour la première fois, j’ai peur de toi mon ami; mais je sais que tu ne me tueras point…seul grandir tue. »

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10th avril 2008

La Mémoire du Monde

Salut !

Me voilà en vacances !

Le premier jour était super, comme je vous l’avait dit la semaine dernière ;) On a mangé au restaurant, j’ai assité à une "conférence" où chacun lisait ses poèmes et il s’est avéré qu’en lecture j’avais les mêmes problèmes qu’au chant. Et bien sur le soir pour termienr en beauté, je suis allée à une conférence (encore oui lol) d’astronomie mais j’ai pas pu observer après, il y avait du brouillard :(

Sinon voici le poème que j’ai terminé hier (et qui m’a bien énervé tout l’après-midi). Normalement le premier tercet doit être lu avec un certain rythme pour mettre en évidence les allitérations et les gouttes qui tombent, mais il faudra faire sans.

J’espère qu’il vous plaira.

Bye

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La Mémoire du Monde

 

Dans le lac éternel la goutte du temps
Tombe. Sur la surface, son sceau toujours s’étend.
Ces lentes ondulations, continuelles rides,
Marquent nos corps à vie, sans que rien l’on décide.


Mémoire du Monde, ainsi fut-il nommée,

Nous noie sous le passe, nous y liant à jamais.
Ecoutez les gouttes, regardez les images,

Que le lac révèle sur nous au cours des âges :


Le timbre des tambours martelait tous les coeurs,
Les éclats des épées aiguisaient les rancoeurs,
Et les sons des canons annonçaient ceux des bombes.


Son visage d’azur, toutes nos peurs décrit :
Le feu du ciel se peint, la triste mort s’inscrit.

Soudain notre reflet surgit. La goutte tombe.

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