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Problème élémentaire

9th juillet 2009

Problème élémentaire

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Salut,

Ce week end je l’ai passé à l’Astrorama et j’y ai même dormi (si on peut appeler cela dormir) ! On a repeint la boutique et bien sûr la moitié est tombée par terre… Le samedi matin, bien que m’étant couchée à 2h à 6h j’étais debout, et devant un magnifique lever de soleil m’a première réaction fut d’écrire un poème que je vous montrerai plus tard. Hier j’y suis encore retournée et cette fois-ci j’ai réalisé ma seconde animation, celle du lancement de fusée à eau !

Sinon aujourd’hui je vous présente un conte écologique, j’espère qu’il vous plaira.

Bye et bonne lecture.

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Problème Elémentaire.

    Il était une fois dans un recoin éloigné de l’Univers quatre petits personnages qui s’étaient soudain rencontrés dans l’espoir de s’unir : une brise, un bourgeon, une goutte et une étincelle. Cependant l’équilibre qu’avaient tenté de créer ces éléments fut très vite compromis. Il s’avéra ainsi que l’étincelle menaçait à chaque instant de s’éteindre, le bourgeon de se consumer et la goutte d’eau de s’évaporer.

Le temps fut alors stoppé pour leur permettre de réfléchir et le visage bleu de l’eau s’exclama de sa petite voix fluette : « Je croix que l’un de nous dois se sacrifier. »

Mais évidemment aucun son ne s’éleva et le silence perdura jusqu’à ce que le souffle du vent s’écria: « Non d’un ouragan ! Dépêchez-vous de vous décidez, je m’ennuie moi !

 - Choisis donc toi même, tu sais bien qu’aucun de nous ne pourra prendre parti… » répliqua le bourgeon avant que leur fragment d’Univers ne fut de nouveau plongé dans le mutisme.

 

    Un temps indéfinissable s’écoulait dans le calme et l’immobilité la plus complète quand apparu à l’horizon un être étrange aux apparences multiples.

L’étincelle voyait en lui un incendie, la goutte d’eau une cascade, le bourgeon un immense arbre et la brise une tornade.

Quand il fut arrivé à leur hauteur l’être s’arrêta et tous le contemplèrent; muets d’admiration.

« Mes salutations chers enfants. J’ai ouï dire à travers les galaxies que vous aviez arrêté le temps. Puis-je en connaître la raison ? »

Les quatres éléments expliquèrent alors leur problème de la manière la plus précise et détaillée qu’il soit avant de plonger une nouvelle fois avec fascination leur regard dans le corps magique de l’étranger qui s’était tourné vers l’étendue noire devant lui et semblait écouter une voix venue de nulle part et de chaque endroit, un chuchotement si tenue que seule la conscience pouvait le percevoir en son fort intérieur.

Après une longue délibération entre lui même et le chant de son subconscient, l’être se tourna vers les éléments le visage grave :

« Je pense avoir trouvé une solution néanmoins elle est dangereuse et ses conséquences incontrôlables…

 - Qu’importe, se sera toujours mieux que de rester dans l’état que nous sommes. Nous demandons simplement de grandir et de vivre en paix sans menacer la vie l’un de l’autre. » rétorqua l’étincelle tandis que chacun acquiessait vivement.

Face à cette requette l’incendie se tourna vers son enfant :

« Tu seras un coeur brûlant, un brasier vivant au centre de toute création ; tu seras l’énergie, la force et la volonté de tout être. »

L’arbre pivota ensuite pour faire face au bourgeon :

« Tu grandiras et tes racines grandiront jusqu’à être en mesure de couvrir le feu sous tes pieds. Tu seras un refuge de la passion et des émotions; tu seras un corps. »

La cascade fit alors volte-face et s’adressa en ces termes à la goutte d’eau :

« Reproduis-toi, divise -toi, multiplie toi ! Deviens des millions puis des milliards et prends le nom d’Océan.

Répends-toi où bon tes sembles, irrigues le bourgeon et ne craints plus le feu destructeur; des racines si épaisses vous sépareront que tu ne sentiras même pas sa tiède chaleur. »

Et alors que l’être avait faisait demi-tour et commençait à s’éloigner l’étincelle s’écria en sursautant :

« Mais si je souffre, si au fond de moi la haine se déchaîne et me consume, si la douleur est telle qu’elle me réduit en cendre et que je n’ai plus que la possibilité d’hurler ; à travers la muraille que formera le bourgeon, qui pourrait bien m’entendre pour me venir en aide ? »

La tornade arrêta alors sa marche et déclara tout en se retournant vers la brise, un sourire pointant sur son visage longitudinale :

« Vent; toi qui n’a ni corps ni frontière, toi qui ne craints aucun autre élément ; tu acquerras la fougue des tempêtes et tu iras, solitaire, de la surface lisse des mers et des océans au coeur de l’étincelle ; tu seras les yeux et la voix de tes amis.

Et si, pour une raison inconnue, l’un d’eux souffre et se meurt alors tu sonneras l’alerte comme tu sais si bien le faire ; tu murmureras aux gouttelettes d’eau, tu siffleras dans les feuilles des arbres et tu tonneras à travers les roches et les montagnes. »

La brise hocha alors la tête en signe d’acceptation, heureuse d’avoir enfin trouver sa place et son rôle au sein des autres éléments.

Lorsqu’il ne fut plus qu’un point à l’horizon, à peine visible par les éléments, une pensée effleura l’esprit du bourgeon, désormais devenue petite pousse , et il se hâta de la traduire en paroles :

« Etranger, qui es-tu donc ? »

A cette distance aucun son ne put lui parvenir mais au fond de lui même, dans une contrée encore ignorée de son âme, une voix sussurait : « La Vie… »

 

     Aujourd’hui ces quatres éléments et amis ont formés une splendide planète fourmillant d’êtres aussi différents les uns que les autres. Mais aujourd’hui le coeur de notre vieille étincelle a mal et bat de plus en plus lentement.

Aujourd’hui l’âme de cette planète pousse peut-être sa dernière plainte et le vent tente tant bien que mal de transmettre la douleur de son ancien compagnon.

Aujourd’hui la brise devient tempêtes, tornades, ouragans; la goutte tsunamis et le bourgeon tremblements de terre.

Aujourd’hui les éléments sont en colères et sur le pieds de guerre. Il suffirait pourtant de discuter ensemble pour trouver un compromis.

Mais malheureusement cela fait bien longtemps que les Hommes ont oublié la langue de la nature…

 

This entry was posted on Jeudi, juillet 9th, 2009 at 13 h 48 min and is filed under Contes. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.

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  1. 1 On juillet 9th, 2009, Julien said:

    Coucou, je t’ecris du fond de ma chambre d’hotel à Paris. C’est pas très gaie ici mais j’ai pas trop le choix.
    Ton texte est bon, j’aime beaucoup comment tu mets en scène les éléments.

    Je vais encore jouer les « méchants », mais tu as dus faire une tite boulette tout au début : « Cependant l’équilibre qu’avaient tenté de créer ces éléments ces éléments dut très vite compromis. » je pense que tu as répété les élement et mis dut au lieu de fut peut-être ?

    Amuses-toi bien pour la suite de tes vacances, bisous :)

    Julien

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