Sursauts
Salut !
Cette semaine j’ai participé avec ma soeur à la bourse aux livres du collège (même si on est au lycée…) et bien que c’était considéré comme un travail je me suis amusée. J’ai également été voir un spectacle de cirque présenté par des jeunes. J’étais ébahie et je trouve que cela prouve bien qu’avec un peu persévérance on arrive à tout.
Sinon aujourd’hui je vous présente une nouvelle très courte. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et à critiquer…
Bye et bonne lecture.
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Sursauts.
Une voix. Un appel. Brutalement je me retournai.
Il courut vers moi et je reculai à pas lent. Tout autour le monde s’effaça comme sous l’action d’une puissante déflagration et il ne resta plus que nous deux, êtres en perdition dans un univers sans fin.
En quelques foulées il m’eût rejoint mais je continuai inexorablement de faire marche arrière tandis qu’il avançait tout doucement avec la plus grande précaution.
Sa bouche remuait mais aucun son ne me parvenait, se perdant dans le néant. Je n’entendais que le martelement de mon coeur, puissant, rapide, douloureux, qui s’était emballé pour le simple fait, pour l’unique raison, pour le phénomène sans explication que j’aimais.
Mon corps tremblait comme s’il n’était plus qu’une onde fébrile, qu’un infime filament vibrant sous l’explosion des émotions.
Mais soudain je me heurtai à un mur et je restai ainsi, droite, les mains allongés le long de la pierre rèche qui me blessait un peu plus à chaque secousse de mon être, à chaque respiration.
Il était désormais si proche que je ne voyais plus que ses yeux qui me fixaient et sa bouche, ses lèvres en mouvement constant qui se rapprochaient.
Ses pupilles étaient d’une noirceur à l’infinie profondeur dans lesquelles se reflétaient mes deux soleils bleus brûlants de passion, se consumant d’envie jusqu’à l’effrondrement d’un plaisir ultime.
Les contours sinueux de ses lèvres étaient les courbes parfaites d’un désir inassouvible filant dans l’espace pour rattraper le temps perdu, ce temps qui ne possède ni fin ni début.
Soudain il plaqua une main à quelques milimètres de mon visage et je sentis mes cheveux se soulever.
Il effleura ma peau nue et je sentis mon corps frémir.
Il bascula vers moi et je sentis, avec lui, le monde chavirer.
Il m’embrassa et mon coeur sursauta.
Il m’embrassa et dans l’univers naquit un sursaut gamma.
Il n’y a pas de mot pour décrire la mort d’une étoile et pas de mot pour décrire le premier amour d’une femme.
Tous deux ne sont que des sursauts, dissipant pour l’un la lumière d’un soleil, pour l’autre l’innocence d’un coeur en éveil.
posted on juillet 2nd, 2009 at 12 h 04 min
posted on juillet 2nd, 2009 at 12 h 51 min
posted on juillet 2nd, 2009 at 13 h 16 min
posted on juillet 5th, 2009 at 21 h 23 min
posted on juillet 11th, 2009 at 12 h 31 min
posted on juillet 11th, 2009 at 21 h 12 min
posted on juillet 12th, 2009 at 19 h 17 min
posted on décembre 15th, 2009 at 16 h 05 min